Marielle
13/03/2017
Danielle Deffontaines a animé un séminaire au Kazakhstan pour une grande entreprise française. Un rapport d'étonnement, plein de surprises sur un pays dont on parle peu.
Je suis partie avec mes a priori et stéréotypes : il va faire froid, les gens sont fermés et peu enclin à aider…. Malheureusement, je n’avais pas eu le temps de lire un peu sur le pays et ses habitants.
Après un voyage de 12 heures environ de Paris à Almaty et 5 heures de décalage horaire, j’ai découvert la ville de nuit. Température juste en dessous de 0° et une ambiance de station de sport d’hiver : névés dans les rues, hautes montagnes tout autour, téléphérique…
La ville est le cœur économique du Kazakhstan, la nouvelle capitale, Astana, ayant été créée de façon artificielle pour des raisons politiques. Un mélange de reste de l’ère soviétique avec des policiers en chapka, conduisant de vieilles Lada et des habitants de tous faciès du mongole au Chinois en passant par le Russe très blond très conforme aux standards occidentaux de vêtements. D’ailleurs de nombreuses marques européennes sont présentes à Almaty.
Deuxième surprise : la chaleur dans les bureaux ! j’avais prévu des pulls, cols roulés… et il faisait plus de 25° ! Les employés se promènent en tee shirt, robes d’été sans manche dans les bureaux. Ce chauffage important partout au charbon, les voitures anciennes, les usines en périphérie de la ville conduisent à une pollution quasi parisienne avec un nuage de particules fines quasi permanent très visible par beau temps.
Troisième surprise : une population très ouverte, prête à renseigner, aider le voyageur que j’étais, un peu perdue entre panneaux en cyrillique et langue inconnue. Notre séquence interculturelle du séminaire m’a permis de mieux comprendre quelques points majeurs :
Les expatriés qui veulent réellement vivre sur place avec leur famille doivent impérativement apprendre le russe pour gérer la vie quotidienne. Le profil est le plus souvent des jeunes de 30 à 35 ans avec des petits enfants quand ils en ont ou des « séniors » qui ont laissé leurs enfants en France. En effet, il n’est pas facile de poursuivre une scolarité française à Almaty puisqu’il n’y a pas de lycée français. Certains font le choix d’être « commuters » ou célibataires géographiques mais cette situation est délicate car le décalage horaire de 5 heures rend les échanges par Skype ou téléphone difficiles : quand leur journée est terminée, la famille est au travail ou en cours !
Pour finir, animer ce séminaire m’a permis d’apprécier les différents aspects de la vie kazakh, d’apprécier leur gentillesse et surtout, je crois, leur envie d’apprendre de nouvelles méthodes, de pratiquer de nouveaux outils… tous ont participé, tous ont été positifs posant des questions, demandant des explications… une attitude d’ouverture, d’envie d’apprendre que je n’ai pas toujours dans les séminaires en France.